lundi

Deux

Bis

Je joue du banjo, assise par terre, adossée à mon lit. Pourtant je me dissimule petit à petit derrière mes cheveux. Ils tombent mèche par mèche devant mon visage et le manche du banjo sur lequel je suis coûteusement penchée, à vérifier les poses de mes doigts sur les cordes de métal. Mon coude est appuyé sur le corps du banjo, légèrement au-dessous de l'armrest en métal. Soudainement la peau du banjo se déforme en un point, puis se crève.

ce qui reste :


  • Au début, je me vois distinctement de l'extérieur comme depuis une caméra qui me filme en centrant sur moi et en se rapprochant.
  • Puis, dès que la peau tendue au-dessus du résonateur commence à se creuser, je réintègre un point de vue interne ; je suis alors paniquée, je tourne la tète vitement vers le corps du banjo.
  • Je ne sais pas si mes cheveux sont destinés à me cacher.
  • Je vois et sens avec précision chaque mèche de cheveux passer sur mon visage lorque je tourne brusquement la tète.
  • Sentiment de grande angoisse, peur panique, puis fatalité "cela devait arriver".

Au-dehors d'une salle de concert, Bercy peut-être, en haut des marches. Je suis dans une baignoire à moitié pleine d'eau chaude, avec mon ami(e) Z. Nous sommes face à face, j'ai les jambes repliées devant moi, et lui/elle assis(e) en tailleur. Nous parlons de choses et d'autres, en nous regardant de temps en temps dans les yeux. La conversation s'interrompt lorsque je me met à faire jouer mes pieds dans l'eau ; Lui/Elle baisse les yeux pour les contempler. Je m'allonge alors plus dans l'eau, tandis que lui/elle se met à doucement me caresser les pieds, avec beaucoup de précautions. Je regarde ses mains et ses lèvres, et le ciel très gris. Il fait froid, mais pas pour nous.

ce qui reste :

  • moi et Z. ne sommes ni nu(e)s ni déshabillé(e)s.
  • point de vue interne cette fois, avec toujours des mèches de cheveux dans le champ de vision.
  • sentiment de forte tendresse, qui paraît déplacé.
  • des gens passent autour, en s'arrêtant et s'attroupant parfois ; à la fin, la baignoire est entourée de personnes que je connais ou qui croient me connaître.

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