jeudi

Elle est seule au milieu d'la piste
Cuvant bêtement son whisky
Elle est seule, hébétée et triste
Claire a vingt ans et pas d'amis

Moralité : Le pince-fesse de Claire s'est vidé.

vendredi

Viridis Candelae

Avant-Propos : Le Père Ubu est un énorme bonhomme à l'incommensurable bedaine, frappée du sceau de la Gidouille - spirale logarithmique qui coupe tous ses rayons sous un même angle. C'est sous le signe de cette manifestation du divin Alfred Jarry que se réunit une horde d'huns (et d'autres) plus hiérarchisée encore que la défunte bureaucratie soviétique : le Collège de 'Pataphysique. Comptant parmi ses membres illustres Raymond Queneau, Boris Vian, Ionesco, ou encore Joan Miró, entres autres, cette assemblée s'est donné pour principe "de découvrir l'harmonie parfaite de toutes choses et en elle l'accord profond des esprits (ou des ersatz qui en tiennent lieu, peu importe). Il s'agit pour quelques-uns de faire consciemment-ce que tous font inconsciemment" (Manifeste du Collège de 'Pataphysique). L'entreprise est intimement liée à la littérature - mais ne saurait se limiter à elle - semble à première vue s'apparenter à une volonté d'humour et d'ironie inconditionnelle et anarchiste - mais se veut imperturbable et profondément sérieuse. Notre rédacteur s'y est intéressé, pour des raisons qu'il développera, et a tenté d'expliciter la démarche des ces gens-là, le tout dans un style, nous dit-il, "'Pataphysique".
"Du moins, c'est une des choses que l'on peut dire, et comme elle diffère de tout ce que l'on pourrait dire d'autre, il me semble qu'elle a sa place ici."
Boris Vian, Lettre au provéditeur-éditeur sur un problème Quapital et quelques autres - Cahier n°19 du Collège de 'Pataphysique.
Mon dictionnaire de référence (un Petit Larousse illustré, édition de 1961), souffre d'une cruelle lacune : l'ouvrant à la page 759, je constatai qu'aucun mot ne figure entre patagon, onne, adj, et patapouf, n.m., fam. Or c'était bien ici l'endroit de définir l'objet de mes recherches : la 'Pataphysique. Il est tard, et j'ai bu. Ce manquement m'attriste puis m'enrage ; certes, patagon, onne, adj, certes patapouf, n.m., fam, ont des sonorités propres à rassasier la faim de vocabulaire de tout littérateur dans mon état. Mais que sont ceux-ci devenus, qui définirent stillatoire, et ne surent pas se résoudre à la plus belle entreprise qu'un dictionnaire se puisse donner : définir une notion qui abolisse toute autre en la reprenant à son compte ? J'en reviens à la 'Pataphysique, en me disant que, décidément, il faut tout faire soi-même. Et encore, on n'est pas aidé.
"DÉFINITON: La pataphysique est la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité." Alfred Jarry, Gestes et Opinions du Docteur Faustroll, Pataphysicien, Livre Second - VIII).
Or depuis le père Rabelais chacun sait que science sans conscience n'est que ruine de l'âme ; donc, puisque science il y a, conscience il faut. Et pour que conscience il y ait, concentration est requise. Chassons donc la petite distraction qui subsiste dans l'orthographe même de notre point de départ : l'apostrophe qui l'orne ou non. Ce n'est pas une coquille, faisons-nous d'ailleurs remarquer au lecteur attentif (qu'il note aussi, pour sa récompense, que coquille sans Q, comme me disait fort à propos Borian Vis l'autre jour). Tout du contraire, pas de lapsus, mais la petite conscience dont on parlait justement tout-à-l'heure, et qui se pose sur l'épaule du mot ; marque d'une distinction entre pataphysique inconsciente - qui est tout objet considéré, comme on le verra plus loin - et 'Pataphysique consciente - qui est tout objet considéré d'un point de vue strictement 'Pataphysique. On n'établira pas de classification entre les deux, dans un souci 'Pataphysique, bien entendu ; cependant, l'apostrophe maïeuticienne existant désormais à vos yeux, il s'agit de ne vous pas laisser avec un simple poids sur l'épaule : que ce poids vous devienne familier, et s'autorise droit de regard sur toutes vos perceptions. Voici la manière dont il convient d'être conscient désormais.
"Le consentement universel est déjà un préjugé bien miraculeux et incompréhensible." Alfred Jarry, Gestes et Opinions du Docteur Faustroll, Pataphysicien.
Aussi le 'pataphysicien conscient consent-il à s'en extraire, car la pratique permanente de la 'Pataphysique est avant toute prétention littéraire ou artistique un point de vue singulier vis-à-vis du monde : le refus d'une interprétation scientifique classique des phénomènes, pour préférer celle, 'pataphysique, des épiphénomènes. Je m'explique. La science est cette modalité d'entendement qui regroupe les faits ponctuels, pour produire une loi généralisante ; la 'Pataphysique est la science d'un retour au particulier. De toute exception qu'elle apréhende (et tout, dans une approche 'pataphysique, est exception), elle retient ce qui en fait la singularité. Être 'pataphysicien, c'est également retourner ainsi toute interprétation populaire des expériences ; exemple répandu, le loi de la gravitation démontée par Jarry : "Au lieu d’énoncer la loi de la chute des corps vers un centre, que ne préfère-t-on celle de l’ascension du vide vers une périphérie".
Puisqu'ainsi l'on a choisi de prendre à rebours chaque manifestation, l'interprétation d'icelle devient sujet à une spéculation ad libitum : faire une recherche en tant que 'pataphysicien, c'est éveiller l'imagination scientifique. La 'Pataphysique est la science des solutions imaginaires ; c'est-à-dire qu'émettre une hypothèse sur les causes et effets d'un phénomène, c'est toujours faire une tentative, héroïque ou pathétique, mais jamais définitive. Et mêmes ces données, que l'on nomme causes et effets, sont des plus arbitraires : "L'idée de vérité est la plus imaginaire de toutes les solutions." (Ruy Launoir, Clefs pour la 'Pataphysique) ; pourquoi une recherche trouverait-elle sa fin dans la révélation d'une solution, quand une infinité d'autres est encore possible ? Oui, pourquoi comme ça et pas comme ça ? L'hydre de l'Herne a des têtes en abondance, mais ces multiples têtes n'ont qu'un seul corps. L'oeuf est à la coque, qu'est le coq à l'oeuf ? Son père ? Tel père tel fils ; tel pisse, tel fer. Et de suite - exemples désopilants, qui nous permettent d'introduire une autre définiton, plus concise :
"Proposition A : Le vrai pataphysicien ne prend rien au sérieux, sauf la ’Pataphysique ... qui consiste à ne rien prendre au sérieux.
Proposition B : La ’Pataphysique consistant à ne rien prendre au sérieux, le vrai pataphysicien ne peut rien prendre au sérieux, même pas la ’Pataphysique." (Publication du Centre de Recherches Périphériscopiques, Luc Etienne).
Soit dit en passant - nous résoudrons ce dilemme, auquel est tôt ou tard confronté tout honnête pataphysicien, un peu plus loin.
En somme aucune explication scientifique définitive n'est pataphysiquement recevable ; de sorte que toutes le sont, car il n'en est ni de mauvaises ni de meilleures. Être 'pataphysicien, c'est ne jamais établir de classement, ou de jugement de valeur, quel qu'il soit : à l'égard de la 'Pataphysique, tout est la même chose.
(Là-dessus, au fond de la classe, le petit Proust lève le doigt, et y va de sa parenthèse :
...Certes, une belle oeuvre d'art peut éveiller en moi des sentiments doux ou violents, que je puisse ou ne puisse pas les expliquer ; cependant, tout autre objet, le plus anodin du monde même, a le pouvoir de susciter pareillement la rêverie en moi, pour peu que je prenne la peine de le contempler - de deux choses l'une : soit chaque chose possède une "qualité" variable qui force ma contemplation, soit il s'agit de moi, qui projette sur les choses ma rêverie. Or cet état contemplatif est parfois le fruit d'un effort, que je me sens exécuter ; dès lors, il semblerait que ce sentiment émane de moi, et est réfléchi avec plus ou moins d'intensité par le sujet de mon errance. Il n'est donc même pas besoin de parler de la comédie de la vie, ni de celle de la vie en société, pour arguer que tout se vaut ; voilà aussi justifié le fait que toutes ces équivalences méritent que l'on s'intéresse à elles individuellement : c'est, pour moi, l'examen du particulier qui révèle l'équivalence, celle de toutes les choses en tant qu'objet de rêverie, du monde en tant que terrain de jeu infini, car tout peut y subir le travail transformateur de l'imagination, de l'affectif, de la culture, du désoeuvrement...
Va te coucher, Marcel. Ce qu'il fit ; on connait la suite. Fin de la parenthèse.)
Résumons-nous :
La 'Pataphysique est la Science.
La 'Pataphysique est la Science des lois qui régissent les exceptions.
La 'Pataphysique est la science des lois qui régissent les exceptions, sans privilégier aucune interprétation par rapport à une autre.
La 'Pataphysique est la science des lois qui régissent les exceptions, sans privilégier aucune interprétation par rapport à une autre, étant donné l'arbitraire des données de base.
La 'Pataphysique est la science des lois qui régissent les exceptions, sans privilégier aucune interprétation par rapport à une autre, étant donné l'arbitraire des données de base, qui, de ce point de vue, se valent toutes.
Par conséquent :
Le pataphysicien conscient est celui qui apprécie la pluralité des résolutions, et, au besoin, l'enrichit. Car tel est l'état de fait : "Grande est l'ignorance. Insuffisante la confusion mentale." (Boris Vian, Lettre au provéditeur-éditeur du 8 décervelage 82 E.P.)
En cela, il se distingue du pataphysicien inconscient, qu'une seule solution suffit à satisfaire.
Là se trouve la différence entre 'pataphysique et pataphysique.
Et cette différence est la seule qui soit au monde : au point ou il en est, le lecteur attentif (je vous salue bien bas, imperturbable hurluberlu) n'aura pas manqué de cogiter que, puisqu'il en est ainsi, absolument TOUT EST 'PATAPHYSIQUE. L'univers entier, ainsi que tous les autres, sont absorbés et digérés par la munificente gidouille du Père Ubu.
"Faustroll avait noté une toute partie du Beau qu’il savait, et une toute partie du Vrai qu’il savait, durant la syzygie des mots; et on aurait pu par cette petite facette reconstuire tout art et toute science, c’est-à-dire Tout; mais sait-on si Tout est un cristal régulier, ou pas plus vraisemblablement un monstre (Faustroll définissait l’univers ce qui est l’exception de soi) ?" (Jarry, Faustroll, Livre Septième - XXXVI)

Ne quid nimis, Mardi 24 Haha 137 E.P.

mercredi

Me sens très échauffée, sens en alerte, sans hystérie mais presque. Vu un bon film, reçu très bonnes nouvelles, soirée très claire avec étoiles, rêves de désirs réalisés ces jours-ci. J'électrique et je m'excite, les pléiades sur ma peau sont émoustillées et sensibles comme si elles avaient faim de l'air qui se présente aux pores, comme je sens leur infinie succion ! Il me semble très exactement que tout mon corps tète ! L'eau qui est quelque part peut-être, le sang qui me coule en dedans, les mille sécrétions ! Je suis, moi, cela très vert et très rouge, un essaim, une chose très petite, aux contours illusoires. Pardi, oui ! Ils ne me contiennent plus.

Juillet 2009
Rit pas, Sirap.

Phrases avec mots

Il ressentait, tout comme moi, la constante nécessité de ne pas se forcer à parler. Chaque silence qui s'écoulait sans attente ni gène résonnait, long et suave, le chant dolent d'oubli et d'abandon mutuel. C'était enfin la grande et paisible victoire, sur la malveillance des paroles échangées, des soliloques croisés, de ce que l'on appelle communication : s'ouvrir l'un à l'autre sans jamais se rejoindre. Tandis qu'au moment précis où nous nous oubliions - nous-même comme tout présence - commençait la plus troublante intimité ; désœuvrés, nos esprits hantaient une même région, se touchant sans cesse jusqu'à se confondre. Pudiquement nous nous taisions et cette promiscuité s'accroissait comme une douce chaleur.
Voici la rencontre et la caresse.
Deux personnes à demi-vêtues confortablement installées dans un canapé lisent des livres aux sujets très différents.

J'avais peur, et c'est pourquoi je m'arrêtai systématiquement sur le seuil de cette maison dont je savais qu'elle n'était pas à moi, mais à des amis peu connus, révérés pourtant. Ainsi malgré leurs signes, leurs sourires amicaux et la fraîcheur de leur séjour, je restais toujours là, tremblante.

jeudi

Le Petit Présent

Je repense à ce jour froid
Où j'oubliais l'effroi mon Lou
Tes chères amies buvaient le chocolat
Sur la terrasse aux garde-fous

Mes chairs amies sont bleues
Dessous le drap bleu horizon
Le casque leur descend un peu
C'est le frisson des abat-jour

Les nouvelles
Guy Hyacinte Louis Henri
Abattus avant-hier
Jean gazé il tousse
De l'eau dans les poumons a dit le médecin
De l'eau c'est du vent rétorque l'adjudant
De mes deux
Moralité on le garde mais double ration de tabac
On regarde avec envie ses petites bouffées tout le jour
Ce qui me fait songer aux tasses

Un camion est passé
A emporté les trépassés
Et en retour nous a laissé
Des vivres

La permission dans trois jours mon pti Lou
Je n'oublierai pas ton petit cadeau
Comme disent ces demi-dames
Des oeufs frais une livre de beurre
De chocolat pas trace
Mon Lou mon Lou je compte les heures

dimanche

Qu'est-ce que je vais faire de mes demains ?

lundi

D'un geste peu gracile
Achille
A tortoré la tortue.

samedi

Il y a quelques jours, j'ai entendu cette contrepétrie :

"tu m'as dénoncé au mont Cafard"

...

Et ma perplexité est stupide.

"C'est-à-dire que, comme Alice, je me donnai de bons conseils à moi-même tout en sombrant doucement dans la folie."

dimanche

"Il en est comme de ces choses dont tout découle, sans appartenir.
Ce n'est pas une attitude, ni un moment, ni même plusieurs instants compilés, mais un lent, très languide fluide. Une échelle de soie ; un filin dont une extrémité m'est solidaire par le milieu du ventre. Et je regarde, impassible, la bobine se dévider à mes pieds. Ce qui est à l'autre bout s'éloigne, ce que je ressens avec toujours plus de force comme la distance s'accroît. Il faut ainsi deviner le poids, la puissance et le désir de ce qui est là et qui tire, sans autres indices que cette tension, le prolongement des entrailles. Même l'infime d'un réflexe myotatique se prolonge comme rien dans l'organisme. [...]
On fait parfois certaines choses parce qu'on a faim, parce qu'on a soif. Alors l'eau maclée, comme un verre de Murano, alors les milliards d'épices qui montent en ridicules de vapeur d'un plat cuit sont faits pour nous, leur beauté infinie. Inépuisable, parce que c'est la nature qui a modelé l'air volatil en forme d'une chose qui se boit ou d'une chose qui se mange. C'est la seule assurance qui apportera toujours la joie. Mais il y a autre chose."
Rock'n'roll Lifestyle
Dry the Rain
Stuck in the Middle with You

Je planche et m'ennuie.

"Et maintenant nous allons tuder le petit Bercail."

être athée et n'en pas faire état, haha

lundi

Idée : une bonne pincée de canelle dans le filtre à café.
Pas mal.

Actualité : aller à la piscine, en oubliant toute espèce de serviette de bain.
Humide.

Mentalité :
Il y a un temps c'était l'aubaine
Des baisers et puis des serments
L'amour s'en va comme carène
Vogue tangant vers le couchant

On tombe amoureux de l'absent
C'est ainsi que la vie nous mène
On en néglige les vivants

Navrant.

Citations du moment :

Robert Dubreuilh parle.
"Il y a une chose dont il faudrait se convaincre, dit-il avec feu, c'est qu'il n'y a pas d'autre adhésion, pas d'autre amour que la préférence. Si on attend pour s'engager de rencontrer la perfection absolue, on n'aime jamais personne et on ne fait jamais rien."

Marcel parle :
"Ainsi ce n'est qu'après avoir reconnu, non sans tâtonnements, les erreurs d'optique du début qu'on pourrait arriver à la connaissance exacte d'un être si cette connaissance était possible. Mais elle ne l'est pas ; car tandis que se rectifie la vision que nous avons de lui, lui-même, qui n'est pas un objectif inerte, change pour son compte, nous pensons le rattraper, il se déplace, et, croyant le voir enfin plus clairement, ce n'est que les images anciennes que nous en avions prises que nous avons réussi à éclaircir, mais qui ne le représentent pas."

Mireille parle :
"Puis ce sont éternellement les livres, la recherche inquiète des mots et la pesante attente d'une tendresse qui dissoudrait la vie."

Ben oui.
Ta tête dessus l'oreiller
Comme coupée
Dessine un sourire d'enfant
Paisiblement
Sans troubler ta respiration
Attention
Je suis d'un doigt ému tes traits
Fais ton portrait
J'ai gravé au bout de mes mains
Cet examen
J'ai bien fait car tu es parti
Plane l'oubli
Mais il me reste de ta bouche
La douce touche
Que je peux souvent effleurer
D'un faux baiser

Ah ! Té héré néi au !
En collier au tour de ton cou
Mes bras comme fleurs de banian
Signifient l'accueil à l'amant
Bienvenue ! Ia ora na !
Par des couronnes et des baisers
On fait la fête à l'étranger
Qui nous est intime déjà !
Noa-noa ! Comme l'air embaume
Caressant de sa tiède paume
Les nouveaux-venus en cet isthme
Vois venir à toi l'exotisme
Cent vahinés que j'aimerais
Être pour t'aimer tout-à-fait !
Pénélope
Nyctalope
Tisse au milieu de la nuit noire
Didon
C'est con
Se noie au bout du promontoire
Et moi
J'sais pas
Si j'dois à l'attente surseoir
D'un doigt Didon délie
Le lacet qui relie
Sa couronne à son coeur
Pour jeter pêle-mêle
Ses soies et ses dentelles
Aux pieds d'Enée vainqueur
Poursuis ton prix amour
Lui a dit Belinda
Elle sait comme la cour
Ce qu'Enée déjà a
Ce coeur et la couronne
Une reine se donne
Et donne son état
Enée pourtant partit
Laissant reine et Carthage
Mourir derrière lui
Comme les aurait tués l'âge
Mais c'est l'amour qui fit
Ce qu'aurait fait le temps
Didon gît dans l'étang
Sa ville en le saccage
à modifier
Le colporteur évangéliste
S'arrête où s'arrêta le Christ
Et pour fêter le crépuscule
Y mange et boit tout son pécule

Moralité : À Eboli, Bible en lot dîna : nuitée s'honore.

C'est facile, et puis c'est bon, et puis ça rend service : Recette du Pain Perdu.

400 g. de pain rassis
1/2 L de lait
2 oeufs
150 g. de sucre
125g. de beurre
Cannelle, vanille, selon !

Battre le lait sucré, ajouter les oeufs (battus en omelette à part), et le parfum ; faire dans ce mélange tremper le pain coupé en tranches régulières, assez minces (pas écrasées : humectées !) Faire fondre un morceau de beurre dans une poêle : dorer chaque tranche de chaque côté. Servir saupoudré de sucre !

Il me semble que c'est une chance
D'avoir son ticket pour l'Espagne
Le train ira par les montagnes
Bonheur on te saisit par l'anse

Courbée comme une taille de femme
Que tient ta main incurvée
Dans nos cheveux passent en lames
Le vent nouveau des Pyrénées