samedi

Dans ma Maison de Passe (air connu)

Depuis la fenêtre de ta maison, tu vois passer des gens, à pieds, à ch'val, en vélo, en voiture, en motocyclette, en triporteur, en solex, en tricycle, à dos d'éléphant, d'chameau, non, dromadaire -c'était un lama, et derrière lui, un clown sur un monocycle. Tu t'accoudes à la petite balustrade, et tu décides de regarder ce qui (se) passe. Tout déambule, il fait beau, bon, chaud, ceusses qui marchent ont l'air heureux, même le gamin efflanqué là-bas, même la mère flanquée, elle, de 5 mômes qui étouffent, ont faim, mal, soif, fait pipiiiii, même le bonhomme qui supporte sans flancher un bouquet de bégonias occupé à enrouler ses racines sur son poing, même (surtout) le flamboyant flanfaron et ses grandes enjambées, même l'amoureuse comme 2 ronds de flan face à sa montre, même la réclame pour flamby déchiquetée. Tu es une jolie cible à [bonjour !]s, bien encadrée, ton visage extatique, par les bords sombres de ta fenêtre ; alors de temps à autres, l'un lève le bras et l'agite de gauche à droite. Tu réponds au meussieu d'une façon analogue. Si c'est une madame, une mademoiselle jolie et légèrement chaussée, tu y adjoindra un sourire enjôleur aimable, quelques mots, un baiser ? Tout est possible. Tu pourrais courir, te viander dans les escaliers, sentir les regards des passants sur toi, mais enfin la rattraper juste avant qu'elle ne tourne au coin de la rue, par le coude, légère pression des doigts, elle se retournerait, et tu t'apercevrais, dans l'ordre, que :

  • tu n'étais pas sorti depuis 3 jours.
  • tu n'as pas dormi cette nuit.
  • ce t-shirt, tu le portais déjà il y a la dernière fois que tu as mangé des spaghetti, à la sauce tomate.
  • tu as besoin d'une douche.
  • c'est la femme de ta vie.

Soyons sérieux. Le clown en monocycle repasse mais dans l'autre sens cette fois. Tu te souviens, par ailleurs, que tu as une pile comme ça de linge à, just'ment, repasser. Tu te rappelles aussi que le fer, tout ce qu'il y a pas de plus moderne, que l'on nécessite généralement lorsqu'on est réduit à ce genre d'extrémités, est passé, lui, par ta fenêtre il y a 2 semaines. Tant pis. Il doit te rester quelques magazines à vite éplucher avant qu'ils ne recueillent des épluchures, sur la table basse. Tu n'allumeras pas la radio, qu'il est bon de penser à rien ! Tu t'allonges par terre sur le parquet pourri, dans une flaque de lumière. Tu n'as pas fermé ta fenêtre.

2 commentaires:

Sow a dit…

tjs trop long tes blabla!!!
flemme de lire, tu m'en voudras pas jspr ^^
mouaha XD
Tchu^^

nonnon je ne suis pas a dit…

"Tu es une jolie cible à bonjour(s)" ?

=)