samedi

Je t'embrasse...
Yeux - un pantomime sentimental, parce que je ne sais pas quoi te dire, vite, vite, et pourtant je n'ai surtout pas envie de me creuser la tète, pas maintenant ; un jeu parce que c'est dur, parce que ça met mal à l'aise, parce que c'est un geste de théâtre ; un baiser des yeux parce que finalement je ne te regarde plus je ne te détaille plus - je te vois.
Je t'embrasse...
Dans un souffle quelque chose de scellé (?), bien sûr entre deux métros, dans un aller précis cette fois tous deux vers une même direction. Des angoisses dites, dégoupillées sur le moment, un banc perdu entre d'autres bancs comme nous entre d'autres destinations, stations, personnes ; une totale incertitude, cette impression de sentiments mixed-up - sensations, pensées - qui ne veut pas s'en aller. Un silence qui est goût, un goût qui est synthèse de ce que je ressens, un ressentir qui est confusion.
Je t'embrasse...
Ce vers est bon à dire ; il est doux, notre lèvre l'ose et déjà elle l'esquisse (la brûle, alors que sera-ce la chose ? c'est pas moi c'est Cyrano qui parle). Dit, entendu soufflé à l'oreille, il est encore plus délicieux qu'un ourson en guimauve et chocolat... que répondre à une si parfaite concision, à une parole qui ainsi se complète en elle-même et qui dit toute seule ce qu'elle est ? Rien, juste répéter, je te renvoie la tendresse en un souffle, en mêlant au geste le mot.
Je t'embrasse...
Je ne veux pas que ce soit mécanicotomatique de renvoyer un baiser par la parole ; je te veux l'écrire sur l'oreille avec mes lèvres, je veux te résumer tous ces pourquoi et ces comments avec des e, des m, des j, des b, des r, des s, des t, des a.




'Alors encore une fois je t'embrasse, t'envoie ma bouche à déguster dans ces mots. La tienne me manque. Encore une poignée de sable, quelques centaines d'heures... '
guest : un nimaro pour unelipa

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bôôôôô. J'en pleure (a non tiens, j'ai un truc dans l'oeil, la vache ça fait mal).