mercredi

Thymie

Bonjour, se parler en commençant toutes ses phrases par Bonjour, j'ai dit Bon Jour ce jour à la souris peu morte dans son bac quand je lui ai transpercé les pattes sans l'expression de joie morbide que tu aurais eu, mais aussi sans le sourire de profonde commisération qui se serait dessiné sur ton visage à toi. Bonjour Bonjour. Vous savez qu'une très, très fine membrane contient tous nos organes, au-dessus de la cuvette du bassin ? Si on ne la perce pas, c'est d'ailleurs très propre, juste la peau écartée très finement veinée de rouge. Très propre, pas besoin de gants, d'ailleurs sa fourrure est encore douce. Très.


Trait
Bonjour(e), Ce rève c'était toi(e) dedans. Aussi incongru(e) que cela puisse paraître(e), c'est comme si je t'avais rencontré(e), reconnu(e-e+e), par le rève, comme si ce rève(e)(e)(e) t'avait donné une r(é)alité. Alors quand tu passes, p(e)ar ici, là, oh !, Bonjours à penser comme ça(e).


Heu
Bonjour, la feuille blanche ! L'amie vierge qui répond : "Bonjour, ça va ?" Et qui écoute la réponse, "non, pas trop, ça passe, et ça travaille, mercredi ce sera peut-être fini, mais enfin bon, ce genre de travaux, on sait quand ça commence..." Et toutes ces digressions (statut : digressant juvénile), elles les écoute, qu'importe l'encre du moment que c'est dit, mal, pour soi.
Majorité
Bonjour, j'imprime des lumières et des traces, des objets qui priment, d'autres qui s'effacent. Oh ! un mémoire une mise en abyme, tout cela rejoint la masse, mise en scène cacochyme, atmosphère de boudoir grasse - Maison de passe - Graine de Carême, carnaval en prime, mardi gras à la casse.
Thym
Bonjour, cet épisode où la Natacha est à l'opéra ce soir pour une première fois, et où elle finirait par ne plus distinguer la réalité de la fiction dans les yeux (à crever) d'Anatole - confusion dans la vie comme sur la scène où de grosses dame jouent les jeunes filles en fleurs, séduites par de gros messieurs/pâtres grecs à peine pubères. D'un acte à l'autre, tout paraît possible. Les gens passent la tète dans la loge, la belle Hélène Besoukhow dénude son dos, pourquoi ne pas aller la chatouiller, pourquoi ne pas bondir sur scène. Pourquoi Kouraguine est-il soudain si proche qu'il pourrait, Natacha, se pencher sur ton épaule nue et la baiser. Tout cela, tu le sais, est faux, pourtant d'enthousiasme te voilà portée par la foule vers la duperie, le blasphème, la première menstruation, le contact qui salit et qui fait mal.
Un instant

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